Samedi 1er aout :
La voiture est mise en parc fermé à Tallard en milieu de matinée après avoir passé les vérifications techniques sans encombre. L’équipage Bazin / Murcia doit s’élancer en 24ème position en fonction du numéro de course attribué : le 224.
13h00 : premier problème du week-end. L’organisation qui décide de changer l’ordre de départ une demie heure avant celui-ci. Ils veulent faire partir les voitures en fonction des groupes et catégories et non en fonction des numéros donnés. La liste est diffusée sur internet mais les concurrents absents ne sont pas avertis. Résultat, notre équipage arrive en retard au départ et pointe avec 6 minutes de plus que l’heure décidée par l’organisation. Gros coup de colère et beaucoup de contrariétés car une pénalité de 3 minutes et irrattrapable lors d’un rallye régional. Malheureusement, il fallait rouler avec ça dans la tête tout l’après-midi…
Après un passage express à la première assistance gérée par Alain, Pierre et Julien sous une chaleur caniculaire, direction la première spéciale LARDIER – FOUILLOUSE d’une distance de 5 km. Départ en montée jusqu’à mi-chemin et ensuite descente très rapide du col avec de nombreux changements de surfaces et d’adhérence. Sans oublier deux gros coups de freins en appuis. Il fait tellement chaud en ce weekend d’Aout que la voiture ne fonctionne pas du tout à haut régime. Les carburateurs n’ont pas assez d’air frais et la BMW ne peut utiliser que les deux tiers de sa puissance habituelle. Malgré ça, le douzième temps au général sur 28 arrivés n’est pas si mal compte tenu du contexte.
Lors de la deuxième spéciale de l’après-midi, PLAN DE VITROLLE – BARCILLONNETTE d’une longueur de 4.80km, les choses se compliquent. La voiture fonctionne encore plus mal et l’équipage se préoccupe plus de la mécanique que de la conduite. Le résultat ne se fait pas attendre : très mauvais temps dans la spéciale et grosse dégringolade au classement. Retour à l’assistance non sans mal à cause de la circulation pour une heure avant d’entamer la dernière spéciale de la journée. Le pointage à l’entrée du parc fut limite car étant en plein weekend de chassé-croisé, Franck a pris le risque de remonter les files d’embouteillage par la droite sans quoi c’était une nouvelle pénalité pour retard. L’organisation aurait pu prévoir plus de temps durant la liaison sachant la date… Alain essai de reprendre les réglages de la voiture pour lui redonner un peu plus de puissance. Ça repart direction LARDIER pour un deuxième passage dans la spéciale.
Cette fois ci, c’est un véritable « champ de mines » qui s’offre à la voiture. En effet, après le premier passage de tous les concurrents, la route est devenue une vraie patinoire. Entre les graviers et la terre ramenée des cordes et surtout le goudron qui a fondu par endroit, les conditions ne sont pas vraiment idéales pour une propulsion !!! Et la voiture qui va un peu mieux mais sans être à sonmaximum.
Arrivée au parc fermé pour la fin de la première étape en 16ème position sur 25 au général et 7ème du groupe VHC sur 10. Et là, encore un petit problème de plus, la portière passager qui ne ferme plus…Il faudra voir ça en premier à l’assistance du dimanche matin.
En attendant, le petit groupe de l’Ecurie Soleil Classic déjà présent depuis le début de journée se voit rejoindre par Dédé Gonzales grâce à qui nous avons pu profiter de ses belles photos partagées sur la page Facebook de l’Ecurie. Merci Dédé !!!!
Dimanche 2 Aout :
Après le reclassement de départ effectué normalement la veille en fonction du classement de groupe, l’équipe quitte le parc fermé en 7ème position pour la deuxième étape. Passage à l’assistance pour le refueling et pour surtout réparer provisoirement la serrure de la portière. En route pour la quatrième spéciale VITROLLES – LARDIER. Une catastrophe. Les ennuis continuent. Ayant effectué les reconnaissances quinze jours avant pour des raisons professionnelles et donc sans roadbook officiel, les notes ne correspondaient pas du tout à la route. Après deux kilomètres de course, alors qu’un « 150 M à fond après ciel » était annoncé, il y avait réellement un droite 90 après ciel pour un changement de direction…. Grosse frayeur, gros coup de frein et fin de spéciale à vue sans note jusqu’à l’arrivée. Beaucoup de temps concédé et grosse déception à digérer.
Il faut repartir pour la cinquième spéciale NOTRE DAME DE LAUS – JARJAYES. La plus longue (7.59km) et la plus technique du rallye. Celle-ci se déroule plutôt bien et sans souci particulier d’autant plus qu’avec la fraicheur matinale la voiture fonctionne normalement. Un assez bon temps est réalisé mais ce n’est évidemment pas assez pour rattraper toutes les erreurs et le retard accumulé.
Dernier passage à l’assistance et ça repart pour la dernière boucle qui reprend les deux spéciales du matin. L’objectif est dorénavant de finir et de prendre le peu de points qu’il y aura à l’arrivée pour le classement de la coupe de France. C’est donc sans grande conviction que la BMW n°224 reprend la route pour la sixième spéciale avec des notes corrigées mais toujours incomplètes. Lors de ce chrono et durant le dernier, beaucoup d’abandon mécanique et énormément de sorties de route sont à déplorer. En roulant dans un rythme qui n’est pas le leur et en enchainant les contrariétés tout le weekend, cela permet à Franck et Robert de finir tout de même sur le podium du groupe 2 soit 6ème au général VHC et 12ème au général scratch (tout confondu) sur 29 partants et 16 arrivés.
Comme quoi, après avoir perdu la victoire du groupe 2 lors de la dernière spéciale du rallye de la Sainte Baume en Mars, cette fois ci, ils arrivent à récupérer une troisième place de groupe inespérée dans l’ultime spéciale. Preuve en est qu’une course n’est jamais finie et que tout peut arriver.